• Dix jours plus tard, Michel Tardieu m'a adressé le courrier suivant, dans lequel on voit qu'il botte en touche, se montrant ainsi aussi dogmatique et obstiné que les hauts fonctionnaires qu'il vilipende.

     

     Monsieur,

    Vous avez le droit de penser encore aujourd'hui que le pétrole est rare. C'était la mode au début des années 70 quand le Club de Rome influençait les théoriciens. Contrairement à toutes les prévisions faites dans ce contexte de pénurie artificielle, les réserves exploitables n'ont pas diminué.  Les découvertes compensant à peu près les commercialisations.

    Vous n'avez pas le droit, en revanche, de dire que les gens qui ne pensent pas comme vous ne sont pas sérieux, sinon il faudrait dire que toutes les grandes démocraties autres que la France qui ne sont dotées ni d'une agence pour les économies d'énergie, ni d'une heure d'été, ni d'une fiscalité pétrolière excessive ne sont pas sérieuses. C'est une politique énergétique malthusienne qui a aggravé les retards de l'économie française par rapport à ces principaux concurrents au cours des vingt dernières années. Il y a d'autres causes, certes, à nos insuffisances, mais celle-ci existe bel et bien quoi que vous en pensiez.

    Je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les plus sérieux...

     


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