• Tenir ses promesses

    Promettre, c'est dire ce qu'on a l'intention de faire pour quelqu'un, ce quelqu'un pouvant être un autre mais aussi soi-même. C'est s'engager personnellement et même moralement à faire quelque chose pour autrui.

    Tenir une promesse, c'est faire ce qu'on a dit, c'est passer à l'acte, c'est transformer le discours en réalisation concrète.

    Mais tout n'est pas aussi simple. Il faut distinguer la promesse faite de bonne foi, et celle qu'on peut assimiler à un mensonge. Et bien sûr éliminer du statut de promesse tout ce qui vise à nuire à autrui.

    Promettre sans dire quand on agira, c'est ne rien promettre du tout, car on peut toujours repousser ce qu'on doit faire à un moment ultérieur, de manière sincère, mais aussi en étant parfaitement conscient de mentir.

    Revenir sur une promesse faite n'est pas interdit, mais cela nécessite de s'expliquer vis à vis de ceux à qui on l'a faite. On peut avoir surestimé la difficulté de l'acte à accomplir, en toute bonne foi. On peut aussi en avoir été pleinement conscient, simplement pour rassurer quelqu'un, pour résoudre un problème immédiat, sachant qu'on repousse ainsi à plus tard d'inévitables et nécessaires explications.

    Accomplir une promesse faite peut être difficile. Mais, dans la mesure où une promesse est un engagement, tout doit être fait pour qu'elle soit tenue, même si l'objet en est insignifiant.

    Une promesse ne doit jamais être faite qui ne puisse être tenue. Avant de promettre, il est donc nécessaire d'être prudent, de réfléchir aux conséquences pour soi et pour les autres, mais sans aller trop loin sous peine de ne jamais s'engager sur rien...

    Certains pensent que le discours est en soi une forme d'acte. Combien d'entre nous, après avoir longuement parlé, estiment implicitement que le travail est à moitié fait !

    Tenir une promesse qu'on s'est faite à soi-même est en général beaucoup plus difficile que de tenir une promesse faite à autrui. Le respect de l'autre est plus motivant que le respect de soi. Par exemple, dire à ma voisine handicapée que j'irai demain faire ses courses, et les faire même s'il pleut, est plus facile que de me promettre de faire tous les jours un footing de 3 km, et le faire effectivement quel que soit le temps...

    Mais quand on a promis quelque chose, et qu'on l'a réalisé malgré les difficultés, quel bien-être vous saisit ! La joie d'avoir accompli une tâche peut-être difficile, d'avoir tenu bon malgré les obstacles, de voir le contentement des autres et de ressentir leur gratitude, bénéficier de leur confiance (enfin quelqu'un sur qui compter !), se sentir grandi vis à vis de soi-même et de son entourage, simplement par la mise en accord de ses paroles et de ses actes... !

    Faire du bien aux autres rend heureux, c'est un élément majeur d'une vie harmonieuse et de l'accomplissement de soi-même.

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